Bienvenue sur le site Web de la Commémoration du 35^e anniversaire des Balkans

Nous tenons en particulier à remercier les nombreuxréservistes qui ont servi dans les Balkans.Tous ces soldats ont été immédiatement renvoyés chezeux, et sont retournés au Canada, sans que leur commandant, ni la direction deleur unité puissent les remercier pour leur service, leur dévouement et leursaccomplissements dans les Balkans. L'extrait suivant de « Chances pour la paix - Soldats canadiens dans lesBalkans, 1992 - 1995 » l'explique bien mieux que je ne saurais le faire.

L'opération de « Medak » s'est terminée le 22 ou le 23 septembre. Nous avons fait quelques petits débriefings sur le « stress critique. » Les « Van Doos » ont commencé à arriver le 1^er octobre, une semaine plus tard. Nous avons dû remettre et effectuer toutes les vérifications d'équipement. Part le 10 octobre, tout le monde est parti. Mes réservistes ne sont pas revenus me voir pour que nous puissions en parler ; ils sont rentrés chez eux. Ils n'avaient personne à qui parler, et de plus, ils sont retournés dans une unité de la Milice où personne d'autre a peut-être été dans une situation pareille. À qui allaient-ils parler dans l'unité de la Milice où ils effectuent des marches à la boussole, alors qu’ils venaient de vivre la plus grande opération militaire de l'Armée canadienne depuis la Corée ? À qui allait-il parler des échanges de coups de feu et de toutes ces histoires pour soulager le stress ? Personne! Mes soldats pouvaient au moins aller au « mess » et parler à l'un de leurs camarades et leurs demander : « Comment ça va ? ». Mais les réservistes n'avaient personne. À ce stade-là, ont n'étaient pas très bons dans ce domaine. J'ai essayé d'écrire des lettres aux gars qui avaient été là-bas avec nous pour leur dire, : « Écoutez, si vous avez des problèmes, appelez-nous, faites ce que vous voulez. » Nous avons envoyé quelques commandants de compagnie dans quelques unités où les commandants avaient appelé pour dire que certains des gars qui avaient été avec moi buvaient beaucoup. Je pourrais peut-être leur envoyer quelques hommes pour leur parler. Je suis persuadé qu'il y a encore des gars qui souffrent de difficultés émotionnelles. Nous devons nous améliorer. Je pense que nous progressons petit à petit, mais cela nécessite de l'argent. Je pense qu'en fin de compte, il faudra probablement quelques procès, où l'armée sera soudainement mise au défi d'assurer un suivi à long terme, en particulier avec les réservistes, car il y a des problèmes. Si vous traversez une période comme celle que nous avons vécue, il y aura forcément des « problèmes. »